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Technologies d'imagerie rétinienne dans le paludisme cérébral : une revue systématique

Aug 31, 2023Aug 31, 2023

Malaria Journal volume 22, Numéro d'article : 139 (2023) Citer cet article

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Le paludisme cérébral (CM) continue de présenter un défi sanitaire majeur, en particulier en Afrique subsaharienne. La CM est associée à une rétinopathie palustre (MR) caractéristique ayant une signification diagnostique et pronostique. Les progrès de l’imagerie rétinienne ont permis aux chercheurs de mieux caractériser les changements observés dans l’IRM et de tirer des conclusions sur la physiopathologie de la maladie. L'étude visait à explorer le rôle de l'imagerie rétinienne dans le diagnostic et le pronostic de la CM ; établir des informations sur la physiopathologie de la CM à partir de l'imagerie rétinienne ; établir des orientations de recherche futures.

La littérature a été systématiquement revue à l’aide des bases de données African Index Medicus, MEDLINE, Scopus et Web of Science. Au total, 35 textes intégraux ont été inclus dans l'analyse finale. La nature descriptive des études incluses et leur hétérogénéité ont empêché toute méta-analyse.

Les recherches disponibles montrent clairement que l’imagerie rétinienne est utile à la fois comme outil clinique pour l’évaluation de la CM et comme instrument scientifique pour faciliter la compréhension de la maladie. Les modalités qui peuvent être réalisées au chevet du patient, telles que la photographie du fond d'œil et la tomographie par cohérence optique, sont les mieux placées pour tirer parti de l'analyse d'images assistée par intelligence artificielle, libérant ainsi le potentiel clinique de l'imagerie rétinienne pour un diagnostic en temps réel dans des environnements à faibles ressources où les cliniciens hautement qualifiés peuvent être peu nombreux et pour guider les thérapies d'appoint à mesure qu'elles se développent.

Des recherches supplémentaires sur les technologies d’imagerie rétinienne en CM sont justifiées. En particulier, un travail interdisciplinaire coordonné s’avère prometteur pour élucider la physiopathologie d’une maladie complexe.

Le paludisme est une infection parasitaire causée par l’espèce Plasmodium, qui reste une cause importante de morbidité et de mortalité à l’échelle mondiale. En 2020, on estime que 627 000 décès sont dus au paludisme, dont 96 % sont survenus dans la région africaine et environ 80 % chez des enfants âgés de 0 à 5 ans [1]. Le paludisme grave est défini comme une parasitémie accompagnée d'un ou plusieurs troubles de la conscience, prostration, convulsions multiples, acidose, anémie, insuffisance rénale, ictère, œdème pulmonaire, saignements anormaux, choc et/ou hyperparasitémie en l'absence de toute autre cause attribuable. Le paludisme cérébral (CM) est une manifestation neurologique grave du paludisme grave caractérisé par un coma (défini par un score de Glasgow < 11 chez les adultes ou un score de Blantyre < 3 chez les enfants, durant plus d'une heure après la crise en présence d'une activité épileptique). et la parasitémie. La mortalité due à la CM approche 100 % sans traitement, tombant à 10 à 20 % lorsqu'un traitement rapide est administré [2].

Il a été démontré que le paludisme provoque une rétinopathie spécifique ayant une signification diagnostique et pronostique dans la CM [3, 4]. Elle se caractérise par la présence d'hémorragies rétiniennes, avec ou sans centres blancs, un blanchiment rétinien, qui peut survenir au niveau de la macula ou en périphérie, et une décoloration des vaisseaux rétiniens vers l'orange ou le blanc. Il peut également être associé à un œdème papillaire [5].

La pathologie observée dans la rétine en IRM est parallèle à la pathologie observée dans le cerveau en CM. La séquestration des globules rouges parasités par Plasmodium falciparum (pRBC) dans le système vasculaire rétinien s'accompagne toujours d'une séquestration dans le système vasculaire cérébral [6, 7]. L'œdème papillaire, par définition indiquant une pression intracrânienne élevée, est associé au décès dans la CM [8].

De plus, le maintien d’un environnement fluide extracellulaire stable est obtenu grâce à une barrière tissulaire hautement sélective dans la rétine et le cerveau. On pense que le dysfonctionnement de la barrière hémato-encéphalique (BBB) ​​contribue au gonflement du cerveau et à la mort [9]. La rupture de la barrière hémato-rétinienne (BRB) peut être démontrée pathologiquement par l'incidence accrue d'œdème maculaire cystoïde lors de l'évaluation histopathologique de la rétine en cas de CM fatale [7]. Les espaces kystiques intrarétiniens contiennent du fibrinogène, qui est entièrement intravasculaire en présence d'un BRB fonctionnel. En tant que seule partie du système nerveux central pouvant être directement visualisée avec des méthodes non invasives, la rétine offre une opportunité unique d'étudier la physiopathologie de la CM in vivo.